Tu ne pouvais pas rester. Tu as eu besoin de partir, d'aller voir de l'ailleurs pour réparer ton corazon brisé. Alors tu as pris la route, enfourché une vielle cycle et enchainé les kilomètres. Tu a rencontré des covives sur ton chemin, humaines et non-humaines, tu as pris ta part dans les communas traversées, revu des vieilles connaissances, fait de nouvelles. Et tu as poursuivi ton chemin, à la recherche d'un nid douillet ou passer les mois de Torpeur.

Dans un futur proche où la civilisation capitaliste s'est en grand partie effondrée, résurgences de l'ancien monde et communas anarchistes se partagent le territoire, en entente plus ou moins cordiale. A travers les yeux d'un.e personne ayant quitté son foyer suite à une rupture amoureuse, l'auteur nous fait découvrir un monde qui s'écroule et se reconstruit tout à la fois, où plaines entièrement polluées, succèdent à des collines verdoyantes où la nature à repris ses droits. Où fleurissent tout un tas de petits foyers d'utopies anarchistes, où priment le vivre ensemble, l'entraide, le partage des connaissances et des compétences et le respect pour l'ensemble du vivant.

L'auteur crée une atmosphère unique, avec une langue chaude et chantante. Toute l'histoire nous est contée au "tu", qui apporte une douceur et bienveillance qui enveloppe et réconforte. Le flou total sur l'identité de genre de la plupart des personnages, la liberté d'être, l'accueil de toustes et le fait que tout ne soit pas parfait mais à "part faire", sont autant de baume au cœur que d'étincelles d'espoir.