La mère d’Ana vient de mourir et avec elle, c’est tout son monde qui s’écroule. Son père, un archéologue passionné et jusque là très absent, décide de l’emmener avec lui dans un village autochtone du Haut Xingu, en pleine forêt amazonienne, près duquel il effectue des fouilles.
Ana se retrouve alors projetée dans un tout autre monde.

C’est principalement Ana qui nous guide à travers cette histoire. Son histoire mais aussi ce monde d’histoires qu’elle découvre avec des yeux et des oreilles écarquillées, prête à avaler tout ce qui pourrait comblé ce trou béant en elle, mais du coup pleinement disposée à écouter d’autres voix et d’autres vies.
À travers ce roman, Rita Carelli nous raconte à la fois une terre et un peuple, tous d’eux intrinsèquement liés, puisque la manière dont les peuples autochtones occupent la forêt permet également à celle-ci de se renouveler.

Une véritable mine d’informations et une très belle histoire, brûlante d’actualité. Un état des lieux et un constat sur ces cultures incommensurablement riches et qui disparaissent au même rythme que la forêt, pressurisées, comme elle, par un capitalisme outrancier qui se dévore lui-même en dévorant tout.