Un livre qui m’a transportée et tenue en haleine au point de me lever à 5h du mat’ pour le finir avant une journée de 10h de travail !


Homo sapiens sapiens : species ectincta !

L’humanité vit ses dernière heures et les derniers survivants, retranchés sur les Dernières-Terres expient pour les crimes que leurs ancêtres ont commis contre Terra, la Déesse.

Aux serfs suants, le prix de la sueur.

Aux valets crachants, le prix de la salive.

Aux prêtres pleurants, le prix des larmes.

Aux guerriers saignants, le prix du sang.

Aux seigneurs apex, le prix du devoir.

Ainsi sont divisées les castes, selon la volonté de la Déesse.


Dans cet enfer où le soleil rouge grille la terre et la peau, où le démon Mêtana enflamme les océans et où ne subsiste de la flore que des algues et de la faune que quelques rares animaux que nul n’a plus aperçu depuis longtemps, le destin, ou Terra elle-même, va réunir deux êtres que tout oppose : Astréa, une suante bêcheuse d’algue prête à tout pour libérer son frère accusé d’être un terracide (ces abominables mangeurs d’insectes) et Océrian, un jeune prince apex évincé du trône et rejeté par les siens pour son infirmité.


Ce monde paraît bien sombre au premier abord (et d’ailleurs, il n’est pas noir-de-suie, mais plutôt gris-jaune-sable), mais ce monde est surtout d’une éclatante poésie.


Victor Dixen, à travers cette haletante fable écologique, rend un vibrant hommage à de grands poètes comme Charles Baudelaire et Emilie Dickinson, mais aussi à deux des plus grands maîtres de la science-fiction : Dan Simmons pour sa série Hypérion et René Barjavel pour La Nuit des Temps.

Et j’ai surement zappé un certain nombre d’autres références.


Je conclurai avec les mots de Baudelaire :

[…]

Les soleils couchants

Revêtent les champs,

Les canaux, la ville entière,

D’hyacinthe et d’or ;

Le monde s’endort

Dans une chaude lumière.


Sabrina, future spicies extincta


Extincta, Victor Dixen


Du même auteur (et tout aussi bien) :

Cogito, Victor Dixen